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Notre quotidien à bord

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  1. Puce18 janvier : Ola Canaries!


Ola les gens,


Hola hop, nous voilà à Lanzarote.

Un bon vent nous a poussé jusqu’ici en moins de 48h comme prévu, mais en 39h.

Mais le mode choisi par les éléments fut le secouage intempestif, tambour de la machine à laver en mode essorage 2000 tours pendant 39h....

Et malgré cela, le mousse brandit fièrement sa nouvelle : elle n’a pas été malade. Rien, nada, makash walou.

Alors que même le capitaine avait l’estomac un peu en vrac... C’est le monde à l’envers!


Arrivés vers 4h du mat’, nous avons jeté l’ancre devant la marina, dormi un peu, pris douche et café et vers 10h nous étions amarrés à la marina Rubicon.














C’est à ce moment de la narration que je précise que j’ai 3 gagnants au jeu concours du leurre, Marie, Alain et Philippe (voir post précédent - la réponse était le leurre du haut).

Alors comment vous dire....

On n’a rien pêché, alors pas de cadeau. La reine en décide ainsi, ne vous leurrez pas (ah depuis le temps que je voulais la placer celle-là) c’est ça la vie en monarchie. 

Mais dans sa grandeur d’âme la reine est prête à vous envoyer une boîte de sardines....

Elle n’est pas belle la vie sur Piratesdeslagons?


Revenons à nos moutons.

Alors que Gwendal (et Touline son chaton) nous a lâché les amarres à Agadir tout en nous prenant en photo, quelle ne fut pas notre surprise de retrouver Alizé (Cathy et Emile, rencontrés à Noël à Agadir), appareil photo à la main, sur le ponton d’arrivée à Lanzarote.

Ils avaient entendu mon appel radio à la marina et sont passé nous dire bonjour.


Revenons quelques minutes sur notre départ d’Agadir.

Vous avez envie de voir comme on est beau à l’oeuvre?

Allez zou, quelques photos de Gwendal (encore un grand merci!)






Namasté avant le départ





L’équipage, fin prêt...





La reine....





Namasté au quai de gasoil





Oui c’est le cap’ qui bosse, la reine ne veut pas se salir les mains





Le gasoil c’est pas cher au Maroc....





ja m’agite pour faire croire que je fais quelque chose d’utile





Un peu de réconfort... Non mais la vérité c’est la seule bouteille de vin qu’on ait consommé au Maroc et voilà..... on passe pour des ivrognes alors qu’on ne fait que supporter le commerce local.... Et en plus on l’avait oubliée lors de la venue des douaniers à bord....



Et le départ vers les Canaries, tout tristes de quitter la Boiteuse et son équipage.... Mais on se retrouve aux Marquises, alors nous gardons le sourire!



  




















Passons maintenant à Lanzarote.

La marina est parfaite, calme, protégée, propre... Les marineros sont professionnels, RAS.


Nous avons retrouvé avec une immense joie Kembusquin, Tarik, Nadja, Chino et Naoussa. Que de rattrapage/papotage depuis notre séparation il y a 2 mois à Gibraltar....

Tarik nous a promené au supermarché et dans les ships. Du coup nous n’avons pas encore vraiment vu l'île qui est à première vue volcanique et dépourvue de végétation.


La suite?

A priori départ vendredi ou samedi pour le Cap Vert, 1000 miles, 8 jours de navigation.

Point d’atterrissage Sal pour faire notre entrée officielle dans le pays.


Et je crois bien que c’est tout pour aujourd’hui.


Hasta luego les gens.



  1. Puce14 janvier : En route vers les Canaries!


Salam les gens,


Le Maroc  c’est comme Capri, c’est fini...

Demain midi nous partons vers Lanzarote, aux Canaries, pour deux jours de navigation.

Notre point d’atterrissage est le sud de l'île, marina Rubicon (nous ne le franchirons pas)....

Mon humour est décapant.








Les Canaries seront un point de passage pour «couper» un peu la route vers le Cap Vert, faire un bon ravitaillement (à nous les jambons yeah!), et dire au revoir à des bateaux copains.


Si la météo se maintient, nous repartirons en fin de semaine pour le Cap Vert.


Je suis ravie de voir cette étape Cap Verdienne approcher à grands pas...  Dépaysement, mouillages, températures tropicales, baignades, balades..... Tout ce qu’on aime. Et dernière étape avant la transat.


Cette navigation sera aussi l’occasion de tester le leurre maison du cap’.

Savez vous qu’il m’a demandé ce que j’en pensais?

Que voulez vous que je pense de guirlandes argentées, rouges et de plumes bleues attachées avec du fil?

Je ne suis pas (encore) transformée en poisson,  je ne sais donc pas si je pourrais éventuellement avoir envie de manger ce leurre. Pour le moment une tartine de pâté me ferait plus envie.


Le leurre «Namasté» (on va l’appeler comme ça) sera mis en concurrence avec un super leurre qui fut lui acheté dans un vrai magasin....

Et les photos des prises seront publiées à la fin de ce concours palpitant qui devrait vous tenir en haleine quelques jours, le temps que je retrouve une connexion internet à Lanzarote.








Saurez vous deviner lequel des deux leurres est celui sorti des petites mains du capitaine?

Le gagnant recevra un morceau de thon qualité sashimi. La maison ne recule devant rien pour satisfaire ses lecteurs.


On se retrouve très vite à Lanzarote!




  1. Puce6 janvier : C’est reparti pour 2012!








Sixième jour à bord de 2012 : sixième jour d’un soleil radieux. Ca commence parfaitement bien.


Alors what’s up?


Tout d’abord un grand merci pour vos emails de bonne année. J’ai reconnu la patte de chacun, son humour, sa sensibilité.... et pour beaucoup votre jolie façon d’écrire.

Famille, amis de 30 ans, de 20 ans, de 10 ans, anciens collègues, navigateurs rencontrés au fil de l’eau, je voeu vous dire combien vous m’êtes précieux et combien j’ai apprécié être replongée parmi vous grâce à ces petits mots....


Nous avons eu aussi un poème de La Fontaine pour le pêcheur du bord, il suffit de remplacer poisson par langouste et c’est correct pour notre virée aux Antilles 2012!


Le petit Poisson et le Pêcheur

Petit poisson deviendra grand,

Pourvu que Dieu lui prête vie.

Mais le lâcher en attendant,

Je tiens pour moi que c'est folie ;

Car de le rattraper il n'est pas trop certain.

Un Carpeau qui n'était encore que fretin

Fut pris par un Pêcheur au bord d'une rivière.

Tout fait nombre, dit l'homme en voyant son butin ;

Voilà commencement de chère et de festin :

Mettons-le en notre gibecière.

Le pauvre Carpillon lui dit en sa manière :

Que ferez-vous de moi ? je ne saurais fournir

Au plus qu'une demi-bouchée ;

Laissez-moi Carpe devenir :

Je serai par vous repêchée.

Quelque gros Partisan m'achètera bien cher,

Au lieu qu'il vous en faut chercher

Peut-être encore cent de ma taille

Pour faire un plat. Quel plat ? croyez-moi ; rien qui vaille.

- Rien qui vaille ? Eh bien soit, repartit le Pêcheur ;

Poisson, mon bel ami, qui faites le Prêcheur,

Vous irez dans la poêle ; et vous avez beau dire,

Dès ce soir on vous fera frire.

Un tien vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l'auras :

L'un est sûr, l'autre ne l'est pas.




Nous sommes toujours à Agadir car nous attendons une puce pour notre téléphone satellite. Elle ne saurait tarder un jour peut-être Inch’Allah.


Une fois passée l’euphorie de la réalisation de leurres maison avec les guirlandes de Noël, nous sommes revenus à des occupations moins créatives comme faire fonctionner notre radio BLU et en obtenir des bulletins météo. Alors ce qui est un peu couillon c’est que pour faire des tests, être dans une marina n’est pas la meilleure des configurations à causes des interférences.

Du coup nous venons de récupérer un bouquin sur le sujet et allons potasser en vue d’essais lors de navigations prochaines.



Je vous prépare un lifting complet du site.

Après passage au bistouri, il sera aussi beau que sa reine.

Ce sera démocratique (un peu) car vous pourrez laisser des commentaires.

Mais comme je reste la reine de cette démocratie (et oui), je modérerai, autrement dit seuls les commentaires me flattant seront retenus.

Vous pourrez aussi moquer flatter les talents de pêcheur du capitaine.


En parallèle je potasse un logiciel de développement de fichiers photo raw (oui, oui les copains photographes, je me mets au raw en 2012 alors que ça fait au moins 12 ans que vous y êtes), ce sera pour vous faire croire que j’ai beaucoup progressé en photo en truquant «travaillant» les clichés. Je ne sais pas ce que ça vaudra mais je sens que ça va m’amuser et m’occuper pendant la transat.


Tiens en parlant de transat, je lis en ce moment les blogs de ceux qui sont rendus de l’autre côté. Une fois passés les «trop méga giga cool la transat lol», on peut trouver des remarques intéressantes sur l’état d’esprit dans lequel les gens sont partis, comment ils ont généralement eu besoin de 2 à 3 jours pour prendre leur rythme, quelles ont été leurs occupations en dehors de celles liées à la navigation bien sur.... Ce qui me frappe le plus est que dans 100% de ce que j’ai lu, les personnes étaient tristes au moment où elles ont vu la terre à l’arrivée car cela signifiait la fin de la transat, la fin de ce projet dont ils avaient rêvé depuis des mois voire des années.

C’est drôle car j’imagine exactement le contraire pour moi : une satisfaction frénétique de fouler le sol de l’autre côté, une explosion de joie comme si j’avais fumé le reste de coquillettes.... avant de foncer déguster ti’punch et langouste....

Au final, même si j’ai une certaine appréhension de cet inconnu, j’ai aussi également hâte d’y être. C’est comme disait l’anglais de Roméo et Juliette, « Tout est prêt autour de soi quand l’esprit est prêt ».

Le tout c’est bien que mon esprit soit prêt au Cap Vert....



A part ça nous sommes motorisés depuis hier midi, une logan (je la joue corporate).

C’est en allant à vélo au marché central pour acheter nos provisions que nous nous sommes arrêtés faire des photocopies (notre laïfe est passionnante). Et comme il y avait un loueur de voiture la porte à côté, bah nous avons stoppé notre virée courses pour louer une voiture (nous aimons planifier nos journées).

Ainsi après un ravitaillement hier, où notre sens de l’organisation a encore fait mouche puisque nous ne savions plus ce que nous avions à bord et donc ce dont nous avions besoin, pratique pour un avitaillement digne de ce nom. Mais bon, on a 15 kgs de pâtes, 6 pots de moutarde, 5kgs de farine, 5 l d’huile, 3 tomates et puis je ne sais plus quoi. Ah si, un joli gilet pour le capitaine.


On va aller se balader aujourd’hui dans un endroit super que j’ai nommé «je ne sais pas trop où».

Par contre nous avons une contrainte de taille : le cap’ veut retourner où nous avons déjeuné hier.

Nous étions un peu perdus dans un bled quand Xavier s’est mis à suivre l’odeur de grillades. Nous avons atterri dans un lieu qui a première vue ressemblait à une boucherie. Quartiers d’agneau et de boeuf trônaient en devanture, enfin presque sur le trottoir puisque manifestement il n’y avait plus de place dans le frigo ou plus de frigo du tout, je ne sais pas. LE BBQ était aussi sur le trottoir. Xavier a commandé 500 g de kefta et 200 g d’agneau. Je lui ai demandé si ce serait suffisant. Droit dans ses bottes il m’a rétorqué qu’il avait repéré des brochettes, au cas où on aurait encore un petit creux après avoir englouti 700 g de bidoche.


Le lieu a ravi le capitaine :  tables en formica, néons blafards, télé à fond les ballons, quelques travailleurs marocains en train de déjeuner... Je me suis plongée dans l’émission du National geographic d’Abou d’Abi sur le Liban. Je n’ai rien compris mais j’ai pu revoir quelques lieux magiques comme Tyr.


C’était parfait, tout ce qu’on aime : on s’est perdu et retrouvé enfin dans un environnement normal et non dévolu au tourisme de masse.

J’avais fini par croire que ça n’existait plus...


Allez je file, j’ai une promenade à faire aujourd’hui!