Liban – Deir-el-Qamar

1 – Deir El-Qamar, contexte général

Deir El-Qamar est un village du Chouf (montagnes au SE de Beyrouth), situé à 16 km du littoral méditerranéen, à 900 m d'altitude.

Son nom signifie "couvent de la lune" car un temple romain consacré à la lune était construit à l'emplacement de l'actuel couvent et église Saidet El Talle.

 

 

Aujourd'hui c'est un village majoritairement habité par des chrétiens et un des rares du chouf restés intacts après la fin de la guerre civile du Liban.
La richesse de l'architecture traditionnelle que l'on retrouve dans les nombreux monuments et palais de la région font de celle-ci un haut lieu du patrimoine national.

 


 

 

2 – Deir El-Qamar, un peu d’histoire

L’histoire de Deir El-Qamar trouve ses racines au moyen âge.
Durant la période de la domination Ottomane, peu de temps après que l'Emir Fakhreddine II ne soit arrivé au pouvoir en 1590, une pénurie d'eau à Baakline l'amena à transférer sa capitale vers Deir El Kamar.
Il y régna jusqu'à sa mort en 1635. La ville demeura la capitale politique du Liban et le lieu de résidence des gouvernants jusqu'au XVIIIè siècle, lorsque l'Emir Béchir II Chehab choisit Beiteddine (sujet du prochain post) pour capitale.
Avec le temps, le rôle de Beiteddine diminua graduellement au profit de Beyrouth, la capitale actuelle.

 

3 – Deir El-Qamar, lieux d’intérêt

Sur la place du Midane – vaste place publique – est érigée la Mosquée de Fakhreddine I à minaret octogonal. Construite en 1493, c’est la plus ancienne du Liban.

 


 

Le Sérail de l'Emir Fakhreddine Maan, aujourd'hui Palais Emile Baz, est situé juste derrière les souks. Au sein de celui-ci, le Musée de Cire Marie Baz expose les statues des plus célèbres personnalités libanaises. Ayant une connaissance proche de 0 des personnalités Libanaises et ayant plus de 12 ans, je me suis abstenue.
 

 

L’immense place centrale, classée depuis 1945, autrefois utilisée pour des joutes publiques, est entourée de bâtiments historiques dont la plupart font aujourd’hui partie du centre culturel français.

Il est installé dans la Kassariyé, ancien marché de la soie, et sous les voûtes du Kharj, caserne du palais de l'Emir Fakhreddine, construites en 1616.
 

 

 

 

 

 

 

 

Le palais d’été du cheikh Jiris Baz, aujourd’hui abandonné, mais qui pourrait à terme être transformé en hôtel.
 

 

 

4 – Deir El-Qamar, mon avis

En route pour Beiteddine, nous avons fait un stop dans ce beau village un peu endormi hors saison, témoignage de la splendeur architecturale passée du Liban.

Les couleurs sont superbes, le soleil couchant donnant des reflets jaunes à la pierre.

La présence d’une église, d’une mosquée et d’une synagogue (aujourd’hui fermée) rappellent la tolérance religieuse revendiquée par les Libanais.

Vous pourrez prendre un verre face à ses somptueux bâtiments et faire vos emplettes chez les primeurs du coin dont la présentation des légumes (et les prix) vous donneraient presque envie de devenir végétarien.
 

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