Hello les amis des pirates qui pataugent dans le lagon,
Aujourd'hui nous allons causer de Bequia (à prononcer "Bécoué", Bécoué à SVG, là vous êtes hype), première île au sud de Saint Vincent (c'est là où est placée la punaise jaune).
Pour ne pas faillir à la tradition instaurée ici il y a au moins une semaine, voici un petit 360° du mouillage de Port Elisabeth.
Ca se passe ici : Bequia
Nous sommes partis au lever du soleil de notre précédente étape de Ste Lucie (Rodney Bay) pour ce qui devait être 12h de navigation, transformés en 14h. Pourquoi? On a muté en tortues?
Il y a ici un vent constant (les alizés) qui souffle à au moins 15-20 noeuds tous les jours. Enfin sauf le matin où nous sommes partis. Il a fait le malin en posant un préavis de grève surprise à effet immédiat, à croire qu'il a causé avec sont pote de Méditerranée.
Alors comme ça, ça n'a l'air de rien 2h de plus de navigation. Sauf quand la conséquence est une arrivée de nuit dans un mouillage inconnu et blindé. Ce n'est pas recommandé et ce n'est que la 2ème fois que ça nous arrive en 2 ans de nav'…
Pour corser l'affaire certains bateaux étaient sur bouées, d'autres à l'ancre, d'autres n'avaient pas de feux de mouillage allumés et bien sur la lune était partie s'envoyer un ti'punch avec les alizés. Et petite précision, il n'y a pas de lampadaires sur ces parkings à voiliers, remarquez ça évite que les poissons fassent pipi dessus…
Bref, on a trouvé une petite place qui ferait l'affaire jusqu'au lendemain matin où il serait bien temps de refaire le mouillage.
Pendant cette navigation nous avons croisé un bateau de pirates poursuivant un tout petit voilier….
A moins que ce ne soit le voilier du Club Med…. On n'a jamais su puisqu'on a appliqué la règle numéro un de solidarité en mer, prendre les voiles à notre cou et tracer notre route.
Le mouillage est donc assez surchargé comme vous pouvez le voir sur la vidéo. Des locaux ont installé des bouées privées qu'ils louent aux plaisanciers de passage. Les autorités portuaires déclinent officiellement toute responsabilité relative à l'utilisation de ces bouées.
1- Elles ne sont pas forcément maintenues, vous aurez l'air malin si votre bateau par à la dérive en embarquant la bouée sur laquelle il était amarré pour finir à cheval sur les cailloux.
2- Il est difficile de savoir à qui elles appartiennent. Parfois deux personnes se réclamant les propriétaires viendront vous demander le paiement da la bouée, et ce dans la même journée.
Ce n'est donc pas un bon plan. D'autant que le mouillage est grand et de bonne tenue, donc autant planter son ancre.
Mais il demeurera toujours quelques aventureux qui iront s'accrocher aux bouées car elles sont positionnées près de la plage et que les plaisanciers essentiellement locataires veulent être près de la plage, agglutinés avec les copains. Je pourrais leur accorder une rubrique sur ce site tellement ils sont inspirants…
A part la question du mouillage, il y a la question de la sécurité. Evidemment il faut tout fermer à double tour, cadenasser son annexe et son moteur au débarcadère…. Mais à en lire certains sites nautiques américains, il ne fallait pas ancrer son bateau près de la plage car à la tombée de la nuit des voleurs se faufilaient à bord à la nage en votre absence. Il fallait aussi se méfier des boyboat, ces locaux qui arpentent les mouillages en vous proposant toute sorte de service : pain, fruits, légumes, poissons….
Qu'en est-il? Concernant les boyboat, nous arpentons les grenadines depuis 15 jours et en avons croisé de nombreux. Il faut être patient car lorsque vous arrivez dans le mouillage tous vont défiler pour vous vendre quelque chose, c'est un élément à intégrer dans votre tête. Nous n'avons jamais eu à déplorer une quelconque agressivité devant une réponse négative. Lorsque vous restez quelques jours au mouillage ils viennent même parfois dire bonjour sans vendre quoi que ce soit. Ils ont peut être suffisamment de clients pour ne pas harceler le monde, je ne sais pas…. Pourtant il paraît que c'est une mauvaise saison touristique….
Et la sécurité? J'ai mieux compris pourquoi certains bateaux américains s'étaient fait cambrioler à la tombée de la nuit….
Si vous y regardez de plus près, vous observerez ceci :
– vers 15h, les bateaux de locataires, généralement gros catamarans dont la valeur marchande dépasse le PIB de l'île, avec beaucoup de monde à bord arrivent au mouillage. Outre le fait que la coque est estampillée du nom de la compagnie de charter, ils sont facilement repérables :
1-ils se sont fait faire un tee shirt qu'ils portent tous, ils sont une team.
2-ils mettent environ une heure à attraper la bouée (ils devaient faire 35 tours de manège avant d'attraper le pompom quand ils étaient môme) à grand renfort de cris
3- Au bout d'une heure, c'est généralement le boyboat, à bout de patience, qui finit pas les amarrer.
-Puis un peu avant la tombée de la nuit, ils s'endimanchent pour aller dîner (vers 18h). Ils enfourchent leur annexe généralement étonnamment petite par rapport à la taille de leur catamaran, toujours à grands renforts de cris et de rires. Traduction = "hey les gars, on se casse pour 2 heures, le temps de profiter de l'happy hour avant de dîner. Le bateau est à vous, servez vous."
Je ne cautionne pas le vol mais un minimum de discrétion semble aussi de mise dans un pays qui est pauvre, voire un peu d'attention aux boyboat qui ne font somme toute qu'essayer de gagner leur vie…. enfin du bon sens, afin de minimiser le risque néanmoins existant pour les raisons expliquées plus haut…
En parlant de risque d'ailleurs…..
Il était 19h, la nuit était tombée, nous étions dans un bar à terre, les américains avaient fini de dîner tandis que nous avions fini notre verre et décidions de retourner à bord pour préparer le dîner.
Nous étions dans l'annexe à environ 50 mètres de Namasté quand nous l'avons vue. Une annexe avec un gars debout à l'intérieur, amarrée à Namasté. C'était notre tour d'être dévalisé…. Xavier appuie sur le champignon et tels des Starsky et Hutch des lagons, nous arrivons à sa hauteur, l'air hardi bien que pas encore bien sur de l'attitude à adopter…. En nous voyant, le gars nous a immédiatement rassuré sur sa présence. Il avait perdu l'hélice de son moteur à proximité de Namasté et son collègue était en train de la chercher. Nous sommes tout de même monté à bord pour vérifier qu'il n'y avait personne et que rien n'avait disparu, et, une fois rassurés, nous avons papoté avec lui et proposé de le tracter jusqu'à son bateau. On a même proposé de demander à Huggy les bons tuyaux où trouver une hélice à Bequia…
Bref, c'est qu'il nous en arrive des aventures….
A part ça Bequia….Voilà les images….
Rien ne manque à l'appel : plage de sable blanc, cocotiers, quelques petits bars/restaurants plutôt charmants le long de la promenade sur la photo ci-dessous…..
Vous trouverez aussi un marché aux légumes célèbre car ce sont des rastas qui tiennent les stands et deux supérettes pour ravitailler à des tarifs nettement plus élevés qu'en Martinique.
Bon les amis de Starsky et Hutch, je vais devoir vous abandonner car le capitaine rentre de la pêche avec une baliste (hier il a pêché un thazard….) et que c'est l'heure de se mettre en cuisine par ici!
2 commentaires sur “Antilles : SVG, Bequia – Port Elisabeth”
Ben j'espère qu Eole aura pointé de nouveau son nez d'ici mardi, histoire de vous voir à mon arrivée 🙂 !
Cette foi, les choses se précisent : je suis en congés depuis ce soir…
Bisous et à très bientot
@Marie : Oh pas de problèmes, c’est 20 noeuds tous les jours…. Il y a juste eu pétole une demi journée…. On est à Carriacou où on a fait notre entrée dans le pays (Grenade), on va descendre d’ici dimanche sur Ronde Island puis St Georges.
Cool que tu sois en vacances, quelques jours pour te préparer psychologiquement aux dures journées qui t’attendent à bord!!
Bises