Panama : de Cartagena à San Blas

Derniers jours à Cartagena de Indias….

Cartagena vs Sta Marta

Mardi 2 avril, voilà 5 jours que nous sommes à Cartagena…

Hormis le fait que le mouillage soit assez pourri du fait du va-et-vient incessant des lanchas qui trimballent des locaux ou des touristes d'un bout de la baie à l'autre, des yachts, des bateaux de pêche, des jets skis ou tout autre objet flottant motorisé qui ne vous laisse pas 2 minutes de répit avant de venir vous raser les moustaches, le séjour a été plutôt agréable surtout quand nous étions sur terre ferme.

Nous avons arpenté Cartagena en long large et travers, le plus souvent à pied car une chaleur humide plus écrasante que celle de Sta Marta ben ça nous fait même pas peur. Ce sont plutôt les autres qui ont peur en voyant nos visages dignes de deux marathoniens en bout de course…

Heureusement que les centres commerciaux climatisés nous offraient de temps à autre un asile météorologique plus qu'apprécié afin de retrouver visage humain…

Là où Sta Marta fait figure de ville de province où vous finissez par rencontrer quelqu'un de connu à chacune de vos sorties en ville, Cartagena la belle est plus grande, plus polyglotte avec ses nombreux touristes venus des 4 coins du monde, ses habitants des 4 coins de Colombie et ses restaurants et boîtes branchés. Certains quartiers ont gardé leur identité colombienne avec leurs résidents assis sur des chaises dans la rue à la "fraîcheur" relative du soir tandis que les enfants jouent et crient au son des sonos hurlantes….

Deux pizzerias fameuses à Getsamini

Comme nous en avions déjà parlé dans mon post sur Cartagena, nous sommes vraiment sous le charme du quartier Getsamini.

Nous y avons retrouvé à deux reprises nos copains Antoine et Philippe pour un diner dans deux pizzerias aussi délicieuses que celles que l'on peut trouver en Italie…

Je ne croyais pas cela possible tant la propension locale à fabriquer des pizzas américaines farçies de mauvais fromage n'est plus à démontrer…

"Ciudad móvil" est un lieu où se retrouvent de jeunes artistes : vous entrez dans une première salle où sont fabriqués et vendus colliers et bracelets ainsi que des pièces de monnaie de tout pays.

Apprenant que nous étions français, le jeune vendeur nous a montré une pièce de monnaie estampillée du château de Versailles, souvenir de royaliste déchu ou monnaie clandestine versaillaise?

Après avoir traversé cette première salle vous entrez dans ce qui fut une salle de danse reconvertie en salle d'expo d'objets que, dans mon ignorance du sujet, je nommerai art contemporain mais peut-être aussi un peu de rue je ne sais pas.

Après l'ex-salle de danse vous arrivez dans une jolie cour intérieure où se trouve le restaurant à proprement dit. Il y a un bar, un four, et les tables sont éparpillées sur des galets à l'abri de quelques arbres. Se côtoient jeunesse locale branchée mais aussi familles colombiennes.

Et détail d'importance après huit mois de matraquage intensif de nos oreilles de musique colombienne par les locaux, la musique lounge a ravi mes oreilles : exit vallenato ou tout autre musique hispanisante hurlante, le niveau des décibels permettait de communiquer sans hurler. Car oui, brûlez moi sur la place publique mais vraiment je n'ai pas réussi à apprécier la musique colombienne, et tout spécialement le valenato.

Mon prof d'espagnol n'a eu de cesse de me répéter que j'apprendrais beaucoup en écoutant les paroles mais non décidément rien à faire… pour les plus sceptiques, imaginez vous en train d'apprendre le français sur une musique du groupe "début de soirée" : et tu chantes chantes chantes ce refrain la la la…. Voyez un peu le genre? Vous nous imaginez avec Pescatorus nous trémousser tels des Stone et Charden des temps modernes?

Le deuxième restaurant testé avec Antoine se situe sur la place de l'église à Getsemani. Les tables sont disposées dans la rue et on peut déguster sa pizza tout en regardant un cours (improvisé?) d'aérobic sur fond de Valenato sur le parvis de l'église… On sort de la messe, on saute dans ses baskets et hop les Véronique et Davina locales vous feront virevolter pendant une heure en plein air.

Une rencontre sympathique

On dit souvent que le monde est petit.

Enfin je vous dis que c'est bien une expression de terrien qui se déplace en voiture voire en avion car je vous prie de croire qu'à la voile on a le temps de réaliser que le monde, il n'est PAS petit.

Bref, partons quand même du postulat qu'il est bien petit.

Eh bien figurez vous qu'on a eu une bonne raison de le vérifier.

Notre voisin de mouillage à Cartagena n'était autre que le skipper qui avait ramené Namasté ex-Les Mots Bleus pour son ancien propriétaire de Martinique en Tunisie en 2008.

Incroyable?

Nous avions été en contact par internet grâce à truc qui connaît machin qui te met en relation avec bidule, enfin quelque chose du genre. Car le monde d'internet il est bien petit lui.

Nous savions donc vaguement que Frank était en Colombie mais rien de plus. Et lui a tout simplement reconnu le bateau qu'il avait skippé 5 ans auparavant….

Nous l'avons retrouvé pour une soirée à bord de Velero Amande, le bateau de son associé, en compagnie d'Isabelle, une jeune femme qui met un terme à 2 années et demi de voyage en amérique du sud en occupant le poste d'hôtesse à bord.

En effet Velero Amande est un bateau de charter qui propose des voyages de Cartagena à Panama via les San Blas. Et pour les avoir croisés aux San Blas avec un groupe à bord, je peux vous garantir qu'ils sont aux petits soins pour leurs passagers… Alors si vous êtes candidats au passage Colombie-Panama par la mer, embarquez à bord avec eux, vous ne le regretterez pas, parole de Blondie.

Navigation vers les San Blas

Ainsi donc en ce mardi matin nous mîmes les voiles direction les San Blas et plus précisément les "holandes Cayes".

Nous avions une belle fenêtre météo avec une mer calme et un vent portant de 10 noeuds.

Enfin en théorie.

En réalité nous avons eu du vent de 10 noeuds de face et une mer formée dans le sens opposé au vent.

Non mais franchement, 95% du temps le vent est portant pour rallier Colombie-San Blas, ce sont les alizés qui viennent de l'Est.

Et bien là non, on se serait cru en Méditerranée avec un vent capricieux qui n'en fait qu'à sa guise. Il ne regarde pas les prévisions météo? Pourquoi ne suit-il pas la direction qui lui est assignée hein?

Quarante huit heures plus tard nous jetions notre ancre dans un des plus bels endroit que nous ayons vu en bateau.

J'avais à peine fermé la baille à mouillage, juste le temps de me retourner que j'aperçois le Pescatorus en combi, harpon à la main qui me lance un 'je pars pêcher" (non sans blagues?) avant de sauter dans l'annexe.

Bon OK, j'exagère pour les besoins narratifs, le capitaine a rapidement avalé un café avant de partir pêcher…

J'arrête là pour aujourd'hui.

Nous avons navigué une semaine dans les San Blas Nord qui sont des îles quasi désertes de toute beauté, de vrais décors de cartes postales….

Il n'y a absolument rien sur ces îles en terme de commerce et encore moins d'internet ou de téléphone.

Nous avons retrouvé un tout petit peu de civilisation depuis quelques jours, nous sommes à Linton, au mouillage entre île et continent.

Il y a très peu de choses, pour ravitailler il faut faire une heure et demi de bus jusqu'à Colon (entrée du canal de Panama!!).

Mais on s'en reparlera bientôt, je vais programmer quelques posts avant de repartir dans les îles! En attendant voici un petit film de notre navigation Cartagena-San Blas (on clique ICI) et aussi quelques photos.

Hasta luego

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4 commentaires sur “Panama : de Cartagena à San Blas”