Maintenant que vous savez tout (tout tout tout vous saurez tout sur… la la la) (suis d'humeur à chanter moi) (et oui, même des trucs parfaitement has-been)…
Enfin non, en vérité vous ne savez pas tout. Après maintes réflexions avec moi-même, j'ai décidé de passer sous silence les dernières péripéties panaméennes… pourquoi ? Parce qu;on est tombé dans le tellement pathétique et dépourvu de dignité que je ne saurais pas vraiment vous le raconter avec humour.
Passons plutôt aux choses sérieuses à savoir les aventures de Blondie et Pescatorus. Je ne résiste pas au petit plaisir qui est le mien, de conter ici, qui sait peut-être les dernières aventures de ces deux là.
Cependant, si d'aventure on continuait à parler d'eux, sachez que Pescatorus restera Pescatorus même s'il est redevenu terrien.
Pescatorus c'est un peu comme un titre honorifique (et parce qu'il le vaut bien), un genre de Légion d'honneur des pêcheurs.
La Légion d'honneur vous la gardez que vous soyez au combat ou en train de faire vos courses chez Leclerc. Pescatorus restera Pescatorus,à la pêche ou derrière un ordinateur.
Savez-vous quelle a été la préoccupation principale de ce dernier lors de la vente du bateau ?
Trouver un acheteur ?
Que nenni.
Effectuer les dernières réparations à bord ?
Que nenni.
Les résultats d'expertise du bateau ?
Que nenni.
La principale préoccupation de notre pêcheur préféré était de savoir comment il allait promener son harpon avec lui dès lors qu'il n'aurait plus de bateau.
Afin d'apaiser au mieux le dilemme qui tenaillait pescatorus, j'ai usé de tout mon bon sens en lui rétorquant que, à mon humble avis, on trouverait toujours plus pratique qu'un bateau de 12 t pour trimbaler un harpon.
Enfin je crois.
Mais avant de faire trop la maline, il est un dernier épisode de 'blondie face aux bestioles–le retour', que je me dois de raconter afin d'équilibrer la balance…
Lors de l'un de mes derniers séjours à la marina, idéalement située dans la jungle pour une personne comme moi qui adore les vilaines bêtes, j'ai fait une rencontre des plus effrayantes (enfin si comme moi on a très peur des serpents.)
Alors que tout le monde dans le restaurant de la marina s'émerveillait à la vue de ce machin traversant le chemin menant au ponton et bordé de mangroves, je sentais peu à peu la panique monter en moi.
Moi : « Et si il venait jusqu'au restaurant ? »
Les autres : « pourquoi veux-tu qu'il vienne jusqu'au restaurant ? »
Moi : « vous ne répondez pas à ma question. »
Les autres : « on ne sait jamais, des fois qu'il ait envie d'un bon steak…"
Je jetai de rapides coups d'œil sur la bête qui mettait un temps infini à traverser le chemin afin de vérifier que ce truc, de la couleur d'une guirlande de Noël argentée, n'avait pas envie d'un bon steak.
Moi : « mais il est énorme ce truc il fait au moins 3 m ! »
Les autres : «euh…. ben non quand même pas… 1 m peut-être."
Rhooo ca va, je suis du sud et l'exagération est gravée dans mes gènes.
Les soupçonnant d'avoir monté une coalition contre moi mais ayant peur d'aller vérifier la taille du serpent, je fus obligée de me rallier à leur avis.
Voyant que le serpent se rapprochait dangereusement des sanitaires pour femmes, ma panique revint à la puissance 10.
Moi : « purée mais il va aller dans les toilettes pour femmes. »
Je voyais au fur et à mesure que ma panique montait, le regard de mes congénères qui trahissait un « on est en train de la perdre ».
Les autres : « mais non… quoi que, l'autre jour, il y avait un boa à côté des sanitaires des employés. »
Quelle horreur… et dire que la laverie est juste à côté…Déjà que, la dernière fois que je suis allée à la laverie de nuit, j'ai shooté dans un crapaud que je n'avais pas vu, alors si, en plus, un boa m'y attend de pied ferme… je rends les armes.
Conclusion : je ne mettrai plus jamais les pieds ni à la laverie ni dans les sanitaires pour femmes.
Les autres, après 10 minutes de conversation avec moi, furent finalement frappés d'un soupçon d'empathie à mon égard : « mais qu'as-tu peur qu'il te fasse exactement ? »
Purée, ils le font exprès ou bien… un serpent ça pique.
Les autres, me sortant l'argument qui tue : « mais il a plus peur de toi que toi de lui donc il ne viendra pas vers toi. »
À ce stade de la conversation, je reste persuadée que le fait qu'il ait plus peur de moi que moi de lui reste encore à prouver.
La vérité ce dont j'ai peur, c'est qui viennent s'entourer autour de ma jambe et qu'il me pique. Dans un élan de bon sens, je n'ai pas donné tout haut ce dernier argument.
Quand je pense que j'ai un point commun avec cette bestiole à savoir qu'une partie de mon cerveau s'appelle reptilien….
Ce que je ne savais pas encore, c'était qu'une couleuvre s'était installée depuis des mois sur le toit du restaurant, qui est le même toit que les sanitaires, et que potentiellement une couleuvre aurait pu venir dans les sanitaires pour femmes.
Mais qu'est-ce qu'ils ont tous les serpents à vouloir aller mater des filles en train de se laver ? Et pourquoi pas chez les hommes?
Conclusion : le serpent est un peu vicieux.
Avec toutes les conclusions iconoclastes de ce post, on devrait pouvoir réécrire le paragraphe sur les serpents de l'Encyclopaedia universalis avec de la vraie matière nouvelle, et pas un truc d'universitaires poussiéreux.
Comme la coalition avait décidé de ne rien épargner, il m'ont également demandé si je n'avais jamais vu toutes ces petites vipères qui sortaient après la pluie.
Au-delà du fait que je n'avais pas envie de connaître cette information, cette dernière a réussi 30 secondes à faire baisser ma panique car j'ai toujours cru le contraire, les serpents détestaient la pluie et sortaient plutôt par temps très sec.
Bref, à ce moment de la narration le serpent se rapprochait de la mangrove. Moi : « mais où va-t-il? »
Les autres : « ben dans la mangrove… ».
Moi « mais comment peut-il se mouvoir dans la mangrove ? Il fait de l'accro branche ? »
Personne n'a su répondre à cette question, mais cela ne nous empêchera pas de conclure, et ce sera la dernière conclusion de ce post, que le serpent fait de l'accro branche dans la mangrove.
Hasta luego
Je vais illustrer ce post avec des photos prises de la terrasse de notre appartement à Panama City… il n'y a pas de serpent Panama City ?
4 commentaires sur “Les pirates quittent le lagon… épisode 2”
je savais bien qu'il manquait un accessoire à la gopro : un harnais pour l'attacher à un serpent ! non seulement cela permettrai de savoir si les serpents font de l'accro branche (certains modèles oui) , si ils aiment la pluie (certains modèles sont aquatiques) mais en plus de voir si ils espionnent les toilettes féminines.
Pour la partie pathétique…tu connais mon mail
Bises A+
Bonne idée la go pro!
Bof j’ai envoyé le pathétique aux oubliettes…:)….!
Bises
Luké ne t’avait pas raconté le boa de belle taille qui s’amusait régulièrement dans les poubelles de Turtle Cay Marina? Tu sais , quand on s’est connus… Et que les employés transportaient religieusement dans la jungle . Jusqu’à la prochaine visite ? Et le serpent qui était monté…le long de la chaîne sur un bateau voisin ancré à Portobelo ? ( là, je n’avais pas aimé l’histoire…). Zut alors, on avait dû … oublier de t’en parler …? Mais il y a pire: ici, à Mexico City, Jeanne a encore failli être victime d’un odieux attentat : un chat noir et grincheux a tenté de lui faire la peau lui aussi . Une manie ? Elle attire les sadiques ? Heureusement je ne sors plus que armée de l’unique spray anti agression en ma possession : déodorant au tiaré. Un bon coup dans les naseaux ! Et ça doit décourager même les serpents. Penses- y ! Bises ! On peut se skyper si vous avez le temps, ici, au frais, on décompresse …
Salut Marie
Merci pour le rappel de ces 2 anecdotes qui en effet m’avait été racontées mais que j’avais oubliées, dommage j’aurais pu rajouter ça dans ce post!
Avec plaisir pour Skype, (on a essayé de vous contacter hier ou avant-hier) peut-être après notre départ de Panama City la semaine prochaine car d’ici la c’est un peu chargé, mais je suis sûre que tu vois ce que je veux dire vu ce que vous avez vécu ces derniers jours lors de la vente de votre bateau 🙂
bisous et à bientôt