Les pirates quittent le lagon…. épisode 1

Comme je suis, avec les gens que j'apprécie, un tantinet bavarde (les autres je ne leur parle pas), me voilà de retour pour vous conter ma laife de ces deux derniers mois.

Mais tout d'abord je tenais à remercier tous ceux qui m'ont envoyé des petits messages sympas suite à l'annonce de la vente de Namaste (les autres on vous en veut).

Cela m'a beaucoup touché que vous ayez pris le temps de le faire… Gracias amigos du blog des pirates!

J'ai continué à donner à dose homéopathique des nouvelles via facebook donc amis facebook vous verrez peut être dans ce post quelques redondances mais bon, il en faut pour tout le monde hein?

Bon par où on commence?

En rentrant du Nicaragua il y a trois mois nous avons eu des désagréables surprises dans notre cercle de connaissance…

Bad karma au pays du canal…

Un gars qui tient un hôtel dans les environs de Panama City a recu une balle dans la tête (mais il est vivant….)… 

Un autre, le manager d'une marina qui vient d'ouvrir sur la côte caraibe près de celle ou est Namasté, est reste paralysé apres un accident de voiture…. Il est reparti dans son pays d'origine au Canada et je crains bien que nous ne revoyons plus.

Le dernier a failli perdre sa jambe en accident de moto et est toujours en convalescence… Certes il est vrai que faire de la moto au Panama c'est un peu jouer à la roulette russe avec un chargeur plein… 

Bref….

Nous avons pris le temps de faire un dernier tour très rapide dans les belles San Blas , d'y croiser des indiens, un croco, des tortues, des raies et des tas d'autres poissons dont tous n'ont pas survécu aux flèches du Pesca….. 

De retour à la marina, nous n'avons pas traîné à  préparer le bateau pour le mettre en vente auprès d'un broker qui, en plus d'avoir la particularité d'être italien et de faire un délicieux expresso, est également représentant Lagoon, la marque de Namasté.

C'est à ce moment là que nous avons commis deux erreurs d'appréciation du temps qu'il faudrait pour :

1 – vendre le bateau…..

Et je vous dis pourquoi.

C'est à cause des gens (pas vous) qui donnent leur avis….

Voici ci après le compte rendu de conversation (réalisé plus ou moins sans trucage) auxquelles nous avons bien du consentir parce que nous sommes (trop) bien élevés.

Des gens : "Oh mais vous vendez le bateau iciiiiiii au Paaanaaaamaaaaaa?"

Namasté team, mode sarcasme ON : "Bravo ici c'est bien le Panama… Et vous avez deviné  sans GPS? La classe…"

Des gens : 'Mais le Panama c'est au bout du bout…."

Namasté team, mode sarcasme toujours ON : "Au bout du bout….. mouais … Zavez du surperformer au bac francais vous, je me trompe?"

En clair si je résume, vendre un bateau au Panama serait, selon ces gens une mission très compliquée car le bateau était un peu au bout du monde…. 

(au passage vous remarquerez que pour ces gens, européens de leur état, le Panama est le bout du monde… Bah qui sait, il n'y a peut être plus rien derrière… Quelqu'un a vérifié ou bien? Galilée, si tu nous regardes….)

Alors reprenons un peu le raisonnement : le bateau est au bout du monde pour un européen ayant décidé de faire un tour de l'atlantique ou un tour des caraïbes…. C'est vrai, zavez pas tort.

Mais, car il y a un mais….. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'y a pas que des européens qui achètent des bateaux… et le temps des croisades est révolu… celui du colonialisme aussi (si si je vous jure)…. et patati patata.

Tiens prenez un américain par exemple…. Bah pour lui le Panama est pile dans son bassin de navigation, dans les caraïbes…. et aux portes du Pacifique des fois qu'ils aient des velléités de passer la porte du canal….

Ou alors un australien… Bah pour eux, c'est quasi la porte à coté, un simple océan à traverser…

Bref…. Comme les conseils sont toujours bons quand même à garder dans un coin de mémoire au cas ou, nous avons tout de même rangé dans un coin du disque dur de notre cabessa qu'il prendrait peut être du temps à vendre ce Namasté…. Tant et si bien que nous avons décidé de louer un appartement à Panama City gentiment proposé par une de nos connaissances et ou nous avons emménagé début juillet pour attendre la finalisation de la vente.

2 – La deuxième erreur, entièrement dans notre camp, était de sous estimer le temps nécessaire au bouclage des dernières réparations (un bateau n'est jamais prêt)…. Réparations qui se feraient à cloche pied en reculant si on etait euh… disons ailleurs, mais qui, au Panama, nécessiteraient les deux jambes et une bonne dose de patience (il y a peu ou pas de compétences dans le domaine nautique).

 

Une semaine après la mise en vente avait lieu la première visite, un américain qui nous expliquerait qu'une fille en amêrique centrale coutait 10 fois moins qu'une bouteille de vin dans un restaurant du Texas… Je réfléchis toujours à ce qui a pu lui faire croire que cette info etait soit pertinente lors de la visite d'un bateau pour un achat éventuel, soit intéressante pour la Namasté team… Bref.

S'en sont suivis quelques semaines ou nous avons essayé de battre le record du nombre d'aller retour en bus entre Panama City ou nous étions en semaine pour travailler sur nos projets professionnels dans les programmes informatiques et la marina dans la jungle pour travailler à bord du bateau le week end, le tout en restant vivant malgré la conduite locale…Chaque visite ou demande de renseignements nous donnaient émoticône wink

Chaque visite ou demande de renseignements (uniquement par des américains) nous donnaient des coups de boost pour tout terminer….. Jusqu'au jour ou nous avons eu une proposition d'achat du bateau, suivie d'une signature de promesse de vente.

Cette fois ce le gringo acheteur a réussi à caser dans la même phrase, que le bateau était superbe et qu'il était célibataire. Alors lectrices du blog candidates à une balade dans les antilles, manifestez vous.

Ainsi donc la semaine dernière a eu lieu l'expertise de Namasté, occasion d'un petit coup de stress pour au moins deux bonnes raisons :

– il fallait le sortir de l'eau et c'est franchement le genre d'expérience qui me met au bord de l'apoplexie….

– la crainte qu'il puisse y avoir un problème qu'on n'aurait pas vu….

La vérité tout s'est très bien passé, Namasté n'est pas tombé par terre et l'expert a fait un rapport tellement dithyrambique qu'il en a largement surestimé le prix….

Faut dire qu'on avait bien accroché avec lui, un américain vivant depuis 30 ans au Panama, de même formation scientifique que nous (on peut faire des blagues de geek qui ne font rire que nous)… l'air de rien ca crée des liens…  Bref, le petit monde idéal de Blondie et Pesca.

Donc nous attendons un retour de l'acheteur qui s'est mis dans une situation compliquée car il achète le bateau via une sociéteé panaméenne (vive les paradis fiscaux) qu'il est entrain de créer et espérons signer la vente dans pas trop longtemps (demain)… et ainsi vérifier l'adage qui dit que les deux meilleurs moments dans la vie d'un marin sont l'achat et la vente de son bateau.

Enfin une signature en forme de parcours du combattant entre apostilles, notaires et traducteurs officiels (on travaille en trois langues : gringo , espagnol pour la société panaméenne et francais pour les douanes francaises).

Aparté : vivement qu'on signe, Xavier vient de répéter pour la14ème fois au broker quelle était la marque des moteurs du bateau.

Maintenant que vous êtes un peu à jour de nos pérégrinations, nous passerons dans l'épisode 2 aux aventures de Blondie et Pescatorus que nous n'avons pas vendus avec Namaste et qui, il faut le dire, ont encore fait des leurs…. chacun dans son style.

Quelques photos de notre environnement seront aussi les bienvenues (puisque je vous le dis).

Hasta luego!

 

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