Espagne : très belle année, olé!

Tout d'abord je vous souhaite une très belle année 2016!

Voici, après ces quelques semaines d'interruption, les dernières nouvelles des pirates piétons.
Nous sommes revenus dans notre vieille Europe et plus précisément en Andalousie (Espagne) depuis début décembre…

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Mais puisque vous en être friand (n'en soyez pas gênés) je vais vous conter brièvement nos dernières semaines panaméennes.
Après moult péripéties concernant le contrat de vente du bateau, les différentes certifications et apostilles de toutes sortes à faire réaliser dans un maximum d'endroits différents et éloignés, l'ensemble géré par un avocat panaméen que j'avais affublé, et ce, fort à propos selon mon habitude, du surnom de Maître bouffon, un miracle survint : les choses devinrent très faciles.
Les documents étaient devenus conformes, il n'y avait plus besoin de tampons supplémentaires, de traduction, d'apostille, de quoi que ce soit qui nécessiterait encore un délai de quelques semaines.
Pour fêter cela, nous dansâmes la polka.
Non évidemment pas, nous avons d'abord attendu de toucher nos derniers sous.

Comme les miracles sont statistiquement assez rares (et ce même dans les lieux prévus à cet effet) et que cette soudaine facilité était concomitante avec l'éviction de Maître bouffon du dossier, je vous laisse tirer la conclusion qui s'impose.
Ça y est, c'est bon ?
Alors je continue.
La finalisation de la vente s'est effectuée dans la 2e quinzaine de novembre.
Et, afin de tester une dernière fois notre résistance, le broker nous a donné un rendez-vous qu'il n'a pas honoré.
C'est ce moment que nous avons choisi pour tester, avec le capitaine, notre capacité à nous mettre en colère en espagnol.
Celle qui a en fit les frais fut la seule présente dans le bureau, la nouvelle secrétaire du broker (soit la 35e en 4 ans)
10 minutes plus tard, le collègue du broker, une caricature d'italien au sourire ultra brite nouveau venu dans la société, et qui, selon la secrétaire, venait de quitter le bureau pour la ville, faisait demi-tour pour venir la tirer de nos griffes et accessoirement honorer le rendez-vous qui nous avait été donné.
2 jours plus tard, nous avions touché le reliquat de la vente.


À ce jour, nous n'avons toujours pas reçu le questionnaire de satisfaction de la prestation de notre broker. Un oubli sûrement, ultra Brite a d'autres crocodiles à fouetter.
Nous avons eu par la bande des nouvelles de notre gringo d'acheteur. Il semblerait qu'il traîne le broker en justice car ce dernier aurait mal fait les travaux à bord.
J'ai essayé de trouver une façon gentille de dire ce qui va suivre (vous me connaissez).
Traîner en justice, au Panama, un broker italien connaissant parfaitement les rouages du Panama, alors que vous êtes un parfait petit gringo sans aucune notion ni d'espagnol,
ni du pays, sans aucune connexion au sein de la justice… bah, c'est comme essayer d'empêcher un pescatorus d'aller pêcher, convaincre une blondie que non, toutes les bêtes,
sous prétexte qu'elles sont vilaines, ne lui veulent pas du mal.
Inutile, vous avez perdu d'avance.
Mais notre petit gringo bien sous tous rapports n'a pas tout perdu dans l'affaire.
Il s'encanaille.
Cela ne nous regarde pas.
Et cela ne nous empêchera pas d'en causer afin de satisfaire votre curiosité et de vous garder jusqu'au bout de ce post grâce à ce petit teasing. La fin justifie les moyens.
Lui (le gringo) dont les premiers mots à mon égard concernaient sa tristesse d'être célibataire ne l'est pas resté longtemps.
À lui veaux, vaches, cochons… euh non, à lui filles de joie et substances de joie.
Attention tout de même à ne pas finir avec une machette dans la tête, c'est déjà arrivé à plus d'un.
Mais cela ne nous regarde pas. Bon quand même, si j'ai des infos je fais suivre.

Revenons à notre départ.
Nous avons entrepris de finir de trier nos affaires et pris un vol pour Malaga avant que les tarifs d'avion n'augmentent au mois de décembre.

Nous avons donc quitté le Panama, ses 35°, ses 90 % d'humidité pour atterrir 15 heures plus tard à Madrid, -2°.
(Je ne connais pas le taux d'humidité mais le niveau de la température m'a passé l'envie de m'en préoccuper).
La première pensée qui nous a traversé l'esprit a été de sauter dans le premier avion vers l'Asie… et puis la 2e pensée ramena à notre conscience la perspective de quelques douceurs culinaires locales…

Nous nous mîmes dès lors en quête de l'avion qui devait nous amener de Madrid à Malaga.
Lors de notre départ de Panama City, l'agent de la compagnie Iberia nous avait indiqué ne pas pouvoir nous enregistrer jusqu'à Malaga.
Jeunes et insouciants, badigeonnés d'euphorie à l'idée de retrouver notre vieille Europe, nous ne nous sommes pas inquiétés.
Iberia est une compagnie sérieuse, notre billet indique bien Panama-Malaga, nous nous renseignerions à Madrid.

Au comptoir d'Iberia, on nous indique qu'il n'y a pas d'avion Madrid Malaga.
Il faut prendre un train, et aller retirer le billet 2 étages en dessous sur le quai de gare.
Madrid, quai de la gare, 5 minutes plus tard.
Non, ce n'est pas ici qu'il faut retirer les billets de train. Ils ont été émis par Iberia, c'est donc au comptoir d'Iberia qu'il faut les retirer.
Aparté : mais où est cachée la caméra cachée?
Comptoir d'Iberia, 5 minutes plus tard
Non, c'est bien sur le quai de la gare 2 étages en dessous qu'il faut retirer les billets. L'abruti d'Iberia nous donne un numéro, le Graal qui doit permettre à son collègue de la gare de nous délivrer les billets de train.
Madrid, quai de la gare, 5 minutes plus tard
L'employé entre en vain dans son ordinateur le numéro donné par l'abruti d'Iberia (sûrement un cousin de Maître bouffon).
Rien à faire, ça ne marche pas. Il faut retourner chez Iberia, ce sont eux qui doivent émettre le billet de train.
Aparté : je rappelle que nous sommes légèrement chargés avec notre vie sur le dos. Une vie certes réduite à 50 kg, mais 50 kg quand même.
À ce moment-là, nous nous souvenons, avec le capitaine, que nous avons validé notre capacité à nous énerver en espagnol.
Et cerise sur le clafoutis, cela nous a permis d'arriver à nos fins.
Nous décidons donc d'en faire de même avec l'abruti d'Iberia.
Comptoir d'Iberia, 5 minutes plus tard.
L'abruti est en pause, une collègue le remplace. En 2 minutes elle émet le billet Malaga Madrid sans aucune discussion. Nous sommes presque déçus tant nous étions prêts à agiter notre Espagnol le plus désagréable.
Finalement, nous danserons la polka sur le comptoir d'Iberia.
Non évidemment pas, nous avions un train à prendre.

Juste avant que le train ne démarre pour nous amener à Malaga, je me suis dit que finalement c'était sympa de prendre le train plutôt que l'avion.
Au moins, nous pourrions profiter du paysage.
Puis je me suis endormie en comptant les degrés perdus en quittant le Panama pour l'Espagne… Jusqu'à Malaga. Avec une seule question en-tête : y ferait-il plus chaud qu'à Madrid?

Alors, oui, il y fait plus chaud. Entre 17 et 20 en journée et 8 à 10 la nuit.
C'est pas le Pérou, c'est l'Espagne.

Si vous le voulez, la prochaine fois, je vous parlerai de comment augmenter sa probabilité de gain à la loterie (valable uniquement en Espagne).
Ou élections politiques. Ou formalités administratives.
Et pourquoi pas des rois mages?
D'accord ?

Hasta luego!

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