Espagne : la belle de Cadiz

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L'autre week end de l'autre mois mais de cette année, sans passer par la lorraine et encore moins chausser nos sabots nous fûmes pris de l'envie de visiter l'incontournable Seville.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'existence de ce lieu, je leur dirais bien que encyclopedia universalis n'est pas faite pour les martiens (qui je le rappelle, n'existent pas, sauf pour mes besoins narratifs).

Ainsi donc, nous partîmes en goguette, et non en scooter, à l'assaut de la belle Séville.

Pour cela, nous avons loué ce qui s'appelle, dans le milieu des terriens, une voiture, à l'aéroport de Malaga.

Et comme je pressens que vous piaffez de savoir pourquoi à l'aéroport et non en ville, je vous répondrais que c'est lié à la présence en ce lieu où décollent et atterrissent des avions, de loueurs de catégories low cost (pas cher pour les non bilingues).

Cette caractéristique fut largement suffisante pour nous encourager à y réserver un véhicule.

Une fois à l'aéroport, localiser le loueur pris des allures de chemin de croix que je m'en vais vous raconter ci-après.

À croire que seul les passagers débarquant d'un avion sont autorisés à louer un véhicule puisqu'il n'y a qu'à cet endroit (zone internationale non accessible au non voyageur) que se trouve une quelconque signalisation des loueurs.

Donc tout autre personne devra faire preuve d'imagination et de beaucoup de patience si il désire poser ses fesses dans une voiture de location.

Sans compter que l'Espagnol est roublard. (En plus d'être fier, mais ce complément d'information n'apportera rien à mon propos) (c'est juste pour causer)

Donc je disais que l'espagnol est roublard.

Et je le prouve.

Après avoir attendu 15 minutes que le gars du point information ait dans l'ordre : rejoint son poste de travail, mis à jour Facebook, Twitter, et tout autre lieu virtuel où il est possible d'indiquer à de parfaits inconnus qu'il sortait des toilettes afin de reprendre son poste de travail, nous pûmes enfin l'interroger concernant la localisation des loueurs de voitures.

Alléluia.

Ma joie fut vite calmée lorsque je compris la difficulté qu'il aurait à se concentrer sur notre question, sans jeter des regards frénétiques sur son Smartphone afin de vérifier le nombre de like que générerait l'information postée précédemment (qu'il était de retour à son poste de travail après sa pause pipi).

Après deux tentatives, il finit par lâcher 30 secondes son Smartphone du regard afin de le poser sur Xavier (le regard, pas le Smartphone) et même de tenter une réponse à notre question.

Nous avons rapidement compris à sa tête que nous expliquer la localisation des loueurs semblait plus compliqué que la théorie de la relativité.

En gros, il fallait aller tout au bout du bout du bout du bout de l'aéroport (ou nous avions déjà été deux fois sans rien y trouver), et y chercher l'ascenseur qui nous mènerait au deuxième sous-sol.

Et c'est là que ça se corse.

En effet, seuls certains ascenseurs mènent au second sous-sol, et il semblait assez difficile de les identifier autrement qu'en pénétrant à l'intérieur et vérifiant qu'il le desservait bien.

Car notre interlocuteur, qui pourtant occupait un siège surmonté d'une grosse pancarte contenant un i dans un grand cercle suivi d'un « information » ne savait pas exactement où était ce satané ascenseur menant au deuxième sous-sol.

À ce stade là, j'imagine que vous pensez (je vous connais maintenant depuis le temps) : mais pourquoi ne pas prendre des ascenseurs qui s'arrêteraient au premier sous-sol ou au rez-de-chaussée, puis continuer jusqu'au deuxième via des escaliers ?

Et la, je me marre.

Si dans les années 90 on se demandait s'il y avait un pilote dans l'avion, en 2016, à Malaga, on (enfin surtout moi) se demande si il n'y a jamais eu un architecte à l'origine de cet aéroport. Et encore, quand je dis que je me pose cette question, c'est encore pour les besoins narratifs, car je connais la réponse : non.

Playmobil ne renierait pas la conception de cet aéroport qui relève plus de l'assemblage de Lego au bon vouloir d'une main fantaisiste.

Envie d'un ascenseur qui dessert le premier étage ? Allez zou, je rajoute un Lego par ici.

Envie d'un ascenseur qui dessert le deuxième étage ? Allez zou, je rajoute un Lego par la.

Les deux ne sont pas connectés ? Rien à faire, je joue au Lego, il n'y a pas écrit conception d'aéroport.

Bref.

N'écoutant que notre courage, nous partîmes à la recherche de l'ascenseur qui desservait le deuxième sous-sol (#onestdesaventuriers).

Mais tout d'abord, nous allâmes au bout du bout du bout du bout du bout de l'aéroport, ainsi que nous l'avait recommandé le gars du point information.

Nous marchâmes, marchâmes, et marchâmes encore jusqu'au point de non-retour matérialisé par une zone semblant désaffectée.

Mais comble de l'ironie, ou pas, il y avait la des enseignes de loueurs de véhicules.

Mais ces enseignes signalaient des locaux désaffectés.

Perspicace selon mon habitude, je dis au capitaine que peut-être les nouvelles agences se situaient au deuxième sous-sol en dessous de ces locaux désaffectés.

Il ne me prit pas au sérieux.

Vexée, je décidai de partir en exploration (#jesuisplusaventurièrequexavier).

Après trois tentatives infructueuses d'ouverture de porte de locaux désaffectés, je dus me rendre à l'évidence et rebrousser chemin afin de, dans l'ordre, retrouver Xavier qui n'avait pas hésité à me laisser seule dans ce lieu qui aurait pu être hanté, puis retrouver l'ascenseur qui me mènerait au deuxième sous-sol afin de dégoter ma voiture qui prenait de plus en plus des allures de Saint Graal.

Xavier reprit les choses en main et decida de repartir en direction du côté de l'aéroport non désaffecté.

Dès que nous pûmes ouvrir la première porte, nous nous jetâmes sur le premier ascenseur venu.

Raté, il ne desservait pas le deuxième sous-sol.

Après encore quelques essais infructueux, nos avons fini par trouver le fameux ascenseur qui, au demeurant, ne se trouvait pas du tout à l'endroit indiqué par le jeune homme du point info (#espagnol roublard).

La suite se passa plutôt bien puisque nous avons reussi à récupérer un véhicule et à rallier sans encombre Seville ou nos malheurs ne tarderent par à reprendre suite à un lachage technique qui devait nous priver de GPS.

GPS qui, étant donné que nous n'avions point d'adresse d'hôtel à lui entrer, ne me semblait pas complètement indispensable contrairement au capitaine qui aurait pu en faire une jaunisse.

Mais tout cela est une autre histoire.

Nous en causerons quand je posterai les photos de Séville.

Car laissez-moi aujourd'hui poster celles de Cadiz qui fut la ville que nous visitâmes le jour suivant.

Tant de transgression anti chronologique n'est pas de nature à faire déjaunir mon cher capitaine soucieux du respect des dates ainsi que du respect strict de réalité. Sans compter que, sous prétexte qu'il n'en a jamais vu, il ne croit pas aux fantômes (enfin c'est ce qu'il dit, je constate qu'il ne m'a pas suivie dans les locaux désaffectés)

La ville de Cadiz lui a rendu ses couleurs et sa bonne humeur. Oubliées les histoires d'aéroport et de GPS, il avait trouvé son Saint Graal.

Nous n'étions pas arrivés depuis 10 minutes qu'il avait déjà repéré des spots de pêche.

Cinq minutes plus tard, il avait trouvé du wi-fi afin de rechercher une location sur Cadiz.

Ainsi donc, après un quart d'heure de présence à Cadiz, nous étions sur le point d'y déménager.

N'ayant point repéré de zones désaffectées ou pourrait traîner quelques fantômes, je ne voyais pas d'inconvénient à m'installer à Cadiz.

C'est alors que, cela nous revint à l'esprit.

Quoi ?

Ben le cycle des saisons dans un pays au climat tempéré. Ou, dit autrement, le climat d'un pays qui ne serait pas tropical avec une température constante toute l'année.

Nous étions en train de vouloir déménager à Cadiz où le climat est un moins clément que Malaga (plus proche du côté atlantique) alors qu'approchait la période hivernale.

Autant dire que même avec une combinaison de 5 mm d'épaisseur, le capitaine n'aurait pas profité bien longtemps de sa nouvelle possibilité d'aller pêcher au harpon. Et pour le coup, c'est pas jaune mais bleu que je l'aurais retrouvé à son retour de la pêche.

Enfin, tant qu'il n'est pas tout blanc, j'ai peu de chances de le confondre avec un fantôme.

Ainsi donc nous avons profité de notre journée pour visiter tranquillement Cadiz et rentrer dans nos pénates à Malaga que nous n'avons finalement pas quitté.

Hasta luego

 

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