Espagne : les cheveux dans le vent (Olé)!

Ce matin là, c'était décidé, nous allions enfourcher notre scooter (loué auprès d'une société répondant au nom de Cooltra) (bien sûr que c'est important) et partir en goguette à la découverte des « pueblos blancos » (villages blancs). Car il faut bien le dire nous n'avions besoin de nada en scooter Cooltra, nous ne reconnaissions nada en scooter Cooltra…. Puis nous irions à plus de cent sans nous sentir à feu et à sang….

 En vrai nous irions à Frigiliana, à 70 km de route longeant la côte de Malaga.

Il faut savoir que la côte regorge de stations balnéaires. Les constructions sont plutôt basses,  il y a des sortes de lotissements de petites maisons identiques.

Le point commun de toutes ces stations est le dress code : blanc.
Tout est blanc. Blanc, blanc, blanc. 

Sûrement pour couper toute velléité créative à des constructeurs avides de hauteur et d'empilement de touristes…

En cette saison, les stations sont presque vides, on y croise tout de même parfois quelques retraités d'Europe du Nord venant profiter du climat clément andalou.

Et eux aussi sont blanc blanc blanc, raccord.
Enfin non, parfois ils sont rouges. Bof.

Côté paysage, alternent plages de sable et petite falaises rocailleuses.
Et cela a son importance (si je vous le dis)…

Surtout quand on est pêcheur. 
Car évidemment ce petit périple fut l'occasion pour Pesca de repérer des spots de pêche éventuels.

Je ne fais pas insulte à votre intelligence en précisant que ce ne serait pas pour tout de suite, à moins de  croire très fort en la cryogénie.

Mais bon, un Pesca informé en vaut deux plus une Blondie qui a la paix.
Et afin de manifester ma bonne volonté, j'ai participé au repérage. Un bon spot de pêche, c'est souvent un lieu où il y a des rochers, des falaises. Ainsi donc, je gigotais à l'arrière du scooter à la vue de chaque bout de rocher. 

Éventuellement j'ai arrêté de gigoter, non par désintérêt de la pêche (vous ne connaissez) mais plutôt par respect des lois de l'équilibre.
Ainsi donc nous arrivâmes à un moment donné à Frigiliana.

Et avant d'entamer la balade, nous décidâmes de nous restaurer.
Tout est prévu : des parkings en contrebas du village (qui est piéton), quelques restaurants proposant des classiques de la cuisine espagnole ainsi que de la restauration rapide.
Une fois le ventre plein, nous partîmes déambuler dans les petites ruelles quasiment désertes en cette période de l'année.

Ce village est charmant, avec les petits airs de Sidi Bou Saïd et son propre café des délices à la vue panoramique.
Allez, on se regarde quelque photos avant de se retrouver plus bas pour que je vous raconte le retour.

Vers 16 heures, Il était temps de rentrer. Les températures commençaient à chuter dangereusement en dessous de 15°.
Ainsi donc à la question « reprenons le même chemin que a l'aller? », nous répondîmes en choeur un non franc et massif. 
En lieu et place de la route longeant la côte, nous prendrions la route qui passe par l'intérieur et qui, accessoirement, monte à 1000 m.
La vue d'un singe dans un cactus décoré comme un sapin de Noël avait sûrement dû raviver notre croyance en la cryogénie. 

Sur la route du retour, je m'attendais à croiser un refuge de montagne après chaque virage. Des pistes de ski. Un endroit où je pourrais boire un petit vin chaud.
En lieu et place de tout cela, pas mal de serres à fruits et légumes…  Sûrement des mirages.

Comme ils disent à l'armée, le froid est une notion de civil.
Paraît que ce serait que dans la tête. Je rajouterai tout de même dans la tête plus aussi à toutes les extrémités, nez, mains, pieds. Et le cou aussi. 

Par miracle, je n'ai perdu aucun doigt, ni orteil. 

Bon on se retrouve une autre fois pour causer d'autre chose.

Hasta luego!

(allez une petite louchette de photos pour finir)