Costa Rica : San Jose, Ole!

 

PlanA

———Preambule————

Je suis cool.

I am a cool girl comme ils disent mes copains australiens et americains.

Pesca est cool lui aussi. Tout le monde le dit.

Pourtant la seule vraie question au dela du fait que l'alphabet latin compte 26 lettres est : "Pourquoi est ce que le plan A ne fonctionne jamais quand on est un voyageur?"

Quelqu'un aurait-il une vague idee, non? 

Bref….

"Vous me remettrez bien une petite louchette d'alphabet grec? Oui en plus du latin…. "

———-Fin du preambule——————-

A un moment de notre vie, nous sommes arrives a San Jose. Et ce juste avant la nuit, malgre les retards divers et varies.

Le 'juste avant la nuit' revet toute son importance lorsque votre lieu d'arrivee est d'une part une gare routiere, d'autre part que cette derniere est situee en amerique centrale ou les grandes villes sont reputees pour leur niveau delinquance bien superieur a celui de la mer.

Le plan A etant de rester quelques semaines sur place et de louer un appartement, nous decidames, des notre arrivee d'acheter une puce telephonique ainsi que des recharges. Cela nous permettrait egalement d'appeler la guesthouse ou nous etions censes nous rendre le soir meme pour leur rappeler que nous etions bien la.

Premier essai : Ca marche pas.

Pourquoi n'y a t-il pas de reseau? La cause la plus probable est que des ondes malefiques (celles qui ont aussi retarde le bus de 3h) entravent notre capacite a recevoir un signal dans la gare routiere alors meme que, comme dans toute partie du monde, chaque humain present avait au choix :

– un telephone greffe a l'oreille

– realisait avec ses doigts des mouvements compulsifs sur le clavier en le fixant comme si sa vie en dependait

Deuxieme essai (hors gare) : ca marche pas.

Ce n'est pas grave, on va revenir a la boutique ou nous avons achete la puce.

Ou pas. Elle avait ferme.

Bon c'est pas grave, faisons confiance en la vie. Prenons un taxi et allons a la guesthouse.

15 mn plus tard nous etions dans une banlieue proprette, stoppes devant ce qui etait cense etre notre guesthouse. Il s'agissait d'une maison ne presentant aucun signe distinctif par rapport a ses voisines. Pourtant elle correspondait aux photos du site de location ou elle offrait des chambres a louer. Le seul probleme, au dela du fait que c'etait tres clairement un hotel clandestin, etait que personne ne repondait. Nous etions donc a la nuit dans la banlieue de San Jose.

Blondie, tu me repeteras 100 fois un " je suis cool".

Je suis cool Je suis cool Je suis cool Je suis cool Je suis cool Je suis cool Je suis cool Je suis cool Je suis cool

Je suis cool mais je veux un hotel.

Le chauffeur de taxi, auquel on avait demande de nous attendre un peu, etait toujours la pour nous ramener en ville. 

Apres nous avoir confirme qu'il existait beaucoup de guesthouses clandestines a San Jose, il nous proposa de nous deposer dans un hotel en ville.

Voila qui fut fait relativement promptement. L'hotel etait un bouge qui ferait l'affaire pour la nuit car apres 12h de bus et 2h de recherche de telephone, puis d'hotel on en avait plein les palmes pattes.

Notre bouge avait tout pour plaire :

– une odeur de moisi pestilentielle

– du bruit en permanence

– et un echantillon degoutant de mes amies les betes… des cafards.

La perspective de dormir avec ces bestioles courant sur le lit ne m'enchantait pas mais heureusement la fatigue a eu raison de ma raison.

Cependant avant de dormir j'ai pris soin de consulter un site de location d'appart' meubles et d'envoyer deux ou trois demandes de visite.

Le lendemain matin, la fatigue etait partie, la raison revenue avec les cafards et c'est avec joie que, des 6h, attablee devant un cafe dans le boui boui voisin, je lisai la reponse a un de mes emails envoyes hier soir.

Mon interlocuteur Miguel Rosario, proprietaire dudit appartement sur lequel nous lorgnions, nous avait repondu.

Dans un espagnol parfait il nous expliquait qu'il ne parlait pas espagnol mais anglais.

Dans un anglais de vache costaricaine il nous expliquait qu'il habitait Londres et allait nous envoyer les cles de l'appart par DHL.

Il suffirait de donner 1000 euros au livreur pour obtenir les cles. Cette somme nous serait restituee si nous ne prenions pas l'appartement.

Allez Blondie, repetes de nouveau 100 "je suis cool".

Entre temps nous avons trouve un hotel potable pour se poser le temps de trouver autre chose. Ou pas.

Dans nos recherches nous sommes de nouveau tombes sur une guesthouse clandestine. Enfin non c'est un poil plus complique.

Sur le site Airbnb c'est presente comme une guesthouse. En fait c'est un appart en location partagee. Encore une fois la description des prestations etait eloignee de la realite.

Mais le proprietaire venezuelien avait un argument de choc destine effacer sa publicite mensongere : l'appart etait a 100 m de deux eglises, je pourrais aller a l'office a pied.

A ce stade il m'avait tellement de-coolisee que la seule blague que je pouvais lui faire etait de lui dire que toute Blondie que j'etais,  musulmane j'etais. A bas les prejuges gars. Juste pour voir la tete a toto le venezuelien.

Blondie a ce stade c'est 200 "je suis cool" que tu me reciteras.

Bon je vous passe notre derniere experience hoteliere ratee. Je suis cool.

Au bout de quelques jours, alors que nous petit dejeunions, le capitaine me dit que nous sommes a quelques centaines de metres de la gare routiere.

15 mn plus tard l'employe a l'accueil nous indiquait qu'un bus partait pour Managua au Nicaragua 2h plus tard. Ce soir nous y serions.

Je suis cool. Nous avons file a l'hotel, fait nos valises et repris la route vers le Nicaragua.

Alleluia.

sanjose9  

sanjose7

sanjose6

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