Cap Vert : de Sal à Sao Vicente (Mindelo)

 

Bom Dia les gens

 

Nous voici arrivés ce jour sur l'île de Sao Vicente, à Mindelo.
120 miles rapidement effectués grâce à un bon petit vent travers de 15-20 noeuds qui a emmené Namasté et son équipage à une vitesse moyenne de 6 noeuds, le tout relativement tranquillement malgré une petite houle travers.

Mindelo sera pour nous la dernière étape avant la transat, dernières réparations et avitaillement en produits frais.

Notre escale capverdienne se trouve raccourcie un peu malgré nous mais des capverdiens en ont décidé pour nous.
Enfin, des voleurs cap verdiens.

Il y a 3 jours, lors d'une soirée à terre avec quelques personnes installées à Sal et quelques locaux "chez Arminda", nous devisions sur le pays et la montée de la violence autour de ti'punch qui rendaient mon créole relativement compréhensible par les locaux, une genre d'espéranto namastéen…. D'aucuns mentionnaient des crimes récemment recensés dans la ville voisine, mais aussi de petits larcins répétitifs et ennuyeux.

 

"Chez Arminda"

 

De petits larcins comme les vols d'annexes ou de nourrices. Ou des deux. D'ailleurs les navigateurs installés ici ou habitués des lieux se baladent systématiquement avec leur nourrice sous le bras dès qu'ils viennent à terre. En effet, le soir plus personne ne traîne sur le quai où sont amarrées les annexes. Et depuis que même le petit bar local du quai ferme ses portes à la tombée du jour, le quai où s'affairent les pêcheurs en journée est plongé dans l'obscurité la plus profonde avec quelques annexes/nourrices qui semblent faire de l'oeil aux voleurs, un graal dont la revente permettra l'achat de leur dose quotidienne.

 

Le quai des pêcheurs où sont amarrées les annexes et le petit bar fermé le soir

Et ce qui devait arriver arriva : notre nourrice et le tuyau d'alimentation ont été volés. Ainsi que celles de deux autres bateaux voisins. Dans leur grande mansuétude les voleurs nous ont laissé les pagaies, d'autres n'ont pas eu cette chance.
Nous avons passé les deux journées suivantes à essayer de retrouver nourrice et tuyau d'alimentation, en vain.
Le souci est qu'au Cap Vert, il n'y a qu'une seule marina à Mindelo. Pour le reste, ce sont des mouillages ventés. Et tellement ventés qu'il n'est pas possible, voire dangereux d'essayer de rallier un point A à un point B en pagayant.

 

Namasté au mouillage de Palmeira

Alors nous avons décidé de venir à Mindelo.
Notre priorité est donc de racheter nourrice et tuyau. Nous sommes aujourd'hui au mouillage à Mindelo car les prix de la marina sont assez élevés (40 euros sans eau et électricité) et nous n'y passerons que le temps strictement nécessaire.

Mindelo sera aussi l'étape avitaillement : en effet les prix des denrées alimentaires à Sal est prohibitif (un restaurant pour deux personnes est aussi cher qu'aux Canaries), quasiment des prix européens dus au fait que tout est importé sur cette île. Il nous a été dit que les prix des produits frais à Mindelo sont largement plus abordables. Nous allons tester!

 

Petit restaurant local, mais attention aux tarifs!

Dernier petit mot sur les formalités d'entrée dans le pays : il nous a fallu 4 jours pour les effectuer, à raison de 2 à 3 tentatives journalières. Soit c'est fermé, soit le chef qui a la clé du coffre renfermant le tampon n'est pas là, soit, soit, soit…. Bon allez, c'est fait!

A part tout ça nous avons apprécié Palmeira, petit village tranquille où Carlos, Allemand installé ici depuis 13 ans nous a guidé avec une grande gentillesse. Si vous y passez, demandez après lui, tout le monde le connaît, il se fera une joie de vous aider et de vous parler du pays.

Un truc qui l'agace Carlos (et moi avec): chaque jour des pick ups déversent quelques dizaines de touristes  dans le village. Ils viennent des stations balnéaires du sud de l'île. Ils ont acheté des "all inclusive", ce qui se traduit par l'absence de consommation dans le village, aucun local n'en profite, à part les 3 boutiques de "souvenirs" directement importés du Sénégal mais estampillés "Cabo Verde". Il n'y a pas d'artisanat au Cap Vert, mais dans leur hâte de faire le tour du village comme si ils étaient eu zoo, de prendre vite la photo avant de remonter dans le pick up qui les ramènera dans leur hôtel, ils en oublient le principal : s'asseoir autour d'un café et regarder la vie autour d'eux. Voire causer avec un capverdien qui est très en demande de le faire, et ce pour rien du tout, juste le plaisir.

C'est tout pour aujourd'hui, je vous laisse avec quelques instantanés de Palmeira.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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